Robert Feliciaggi, figure des jeux en France et en Afrique, proche de Charles Pasqua, Žtait toujours en garde ˆ vue hier soir dans les locaux de la brigade financi?re, dans le cadre de l'affaire du casino d'Annemasse. L'audition de l'Žlu corse, commencŽe mardi, doit s'achever ce matin, au terme du dŽlai lŽgal de quarante-huit heures.

Soup?ons. Le maire de Pila-Canale, Žlu ˆ l'AssemblŽe de Corse, devrait ?tre prŽsentŽ aux juges d'instruction chargŽs du dossier, qui pourraient prononcer sa mise en examen. Co•ncidence de l'actualitŽ (marquŽe par l'enqu?te financi?re sur les fonds suspects remis ˆ Jean-Charles Marchiani et ˆ son entourage, ainsi qu'ˆ la secrŽtaire particuli?re de Charles Pasqua), ce dŽveloppement judiciaire met ˆ nouveau en lumi?re certains rŽseaux de l'ancien ministre de l'IntŽrieur qui, selon les soup?ons de la justice, auraient financŽ le RPF de mani?re illŽgale.

Les juges Courroye, PrŽvost-Desprez et Vaubaillon, dont l'instruction recoupe celle menŽe ˆ Monaco par leur homologue Jean-Christophe Hullin, s'interrogent sur les conditions dans lesquelles Robert Feliciaggi et Michel Tomi (1), autre homme d'affaires corse rŽputŽ proche de Pasqua, ont obtenu l'autorisation d'exploiter le casino d'Annemasse, dŽlivrŽe le 20 avril 1994 par Charles Pasqua, alors ministre de l'IntŽrieur.

Contrepartie. Depuis juillet, les juges enqu?tent sur des faits de Çcorruption active et passiveÈ, estimant que cette autorisation Žtait une contrepartie ˆ des services financiers. Car l'op