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Libération

Elle prend toute la couverture

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Rencontre avec Anne-Marie Adda, qui imagine les jaquettes du Dilettante.
publié le 7 février 2002 à 22h04

Sur la couverture du premier recueil de nouvelles d'Anna Gavalda, Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, il y avait un petit chien, un corniaud blanc et noir, piqué solitaire contre un mur. Un chien pincement de coeur, sur fond jaunâtre, qui vous reste dans la mémoire, même si vous n'avez pas lu le livre . Il était dû au pinceau d'Anne-Marie Adda. Deux ans après, c'est encore Anne-Marie Adda qui a peint la couverture de Je l'aimais, le nouveau Gavalda, que les éditions du Dilettante sortent cette semaine en librairie: une petite trapéziste à la chair de poupée, (dé)vêtue d'un mini-maillot très rouge, en équilibre sur sa barre... Très différente des animaux découpés qui composent le zoo bleuâtre, fantasque et jules-vernien, flottant sur les Histoires d'eau d'Emmanuel Pierrat: un collage dû, lui aussi, à Anne-Marie Adda. Depuis 1984, date de naissance du Dilettante, tous les livres des éditions du chat dormant, ou presque, sortent de ses griffes...

C'est elle qui a habillé les plaquettes des débuts, tirées à 333 puis 666 exemplaires, les rééditions qui ont réveillé Henri Calet, Raymond Guérin, Alexandre Vialatte, et les premières publications des jeunes talents comme Eric Holder ou Vincent Ravalec. Et elle, encore, qui a dessiné le matou noir, lové sur les pages d'un livre ouvert, servant de logo à la maison et à sa librairie, poussées, façon chiendent, sur les pavés de la Butte aux cailles.

Anne-Marie Adda, a pris racine dans le quartier, à la lisière de la place d'I