De sa terrasse, une vue sur les toits en tuiles typiques du pays de Pagnol. Né à Marseille en 1959, Christian Garcin vit à Aubagne. Il a toujours vécu dans la région. Mais à le lire, on aurait du mal à le considérer comme un auteur du coin: «Les santons, la faconde des joueurs de cartes ... Tout ce folklore ne m'intéresse pas. C'est sûr, beaucoup de mes histoires se passent à Marseille, il y a des références à la ville, mais je les situe là parce que j'y ai vécu, c'est tout. Elles pourraient très bien se dérouler ailleurs.» De la cité phocéenne, il n'a retenu que l'ouverture sur la mer.
Garcin s'est longtemps tourné vers la Chine: «Du côté maternel, on était dans la marine marchande. Enfant, j'entendais ma grand-mère me dire que je serais marin et qu'un jour j'irais en Chine. Chez elle il y avait aussi plein d'objets d'Extrême-Orient. Et puis quand ma mère était jeune, on la prenait pour une métisse à cause de ses pommettes saillantes. Quant à moi, je suis né avec cette tache bleue dite "mongolique", et mes gencives, selon un ami dentiste, attesteraient de quelque ascendance asiatique.» Ancêtres chinois ou pas, sa fascination pour l'empire du Milieu où il eut l'occasion de voyager et sur lequel à la manière de Victor Segalen il a écrit, rêvant sa pensée, sa poésie, sa peinture (Itinéraire chinois, l'Escampette, 2001; Une Odeur de jasmin et de sexe mêlés, Flohic, 2000) correspond à une quête qui trouve une réponse dans le tao. Le tao et son concept du non-agir: épouser le cour