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Libération
Critique

J'ai épousé un nombre.

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Les maths mènent à tout, même à écarter la peur des martiens et à résoudre les énigmes policières.
publié le 14 mars 2002 à 22h35

A vos méninges! Colin Bruce ressuscite Sherlock Holmes et l'inévitable docteur Watson, le temps de douze courtes aventures. Mais il n'est pas question de se plonger gratuitement dans de sordides histoires de meurtres, de fraude comptable ou de paris douteux. Bruce entend faire participer ses lecteurs en sollicitant leurs vieux restes scientifiques. Un principe qu'il avait déjà adopté en 1998 dans l'Etrange affaire du chat de madame Hudson. C'était alors la physique moderne qui était appelée en renfort de l'incroyable pouvoir de déduction du personnage de Conan Doyle.

Cette fois, Bruce a choisi de nous plonger dans les affres et les délices des nombres. Pour mieux démontrer que le hasard apparent masque parfois naïveté ou malice. A chaque histoire, on commence par subir les révisions de logique, de mathématiques et de probabilités que Sherlock Holmes inflige à son acolyte, jusqu'au moment où l'éclair de la compréhension surgit. Rapidement suivi de regrets qui reviennent en litanie. Mais comment n'ai-je pas compris plus tôt? Holmes et Watson s'emparent ainsi d'une étrange affaire de meurtres en série déguisés en suicide. Où des petits malfrats tombent comme des mouches avec, comme seul point commun, la présence de bonbons à côté du cadavre. Une fois n'est pas coutume, Sherlock Holmes ne suffit pas à la tâche. Intervient donc son frère Mycroft. Le génie de la déduction serait-il héréditaire? Mycroft compte les bonbons et confond le coupable. C'est évident, mais une fois la clé e