Dans la réalité, les enquêtes du docteur Jacques Drucker commencent toujours par un coup de téléphone. La plupart du temps, c'est l'un de ses informateurs régionaux qui signale un phénomène suspect. Des patients qui tombent comme des mouches, des symptômes bizarres et rares, des diagnostics difficiles à établir et des filières à remonter dans l'urgence. Pendant vingt ans, celui qui a été jusqu'à hier le directeur de l'Institut de veille sanitaire (InVS)a donc surveillé la santé des Français comme le lait sur le feu et déployé les grands moyens pour comprendre d'où vient le mal. Après des années passées «le nez dans le guidon», il a eu «besoin de regarder en arrière». Ses coups d'oeil dans le rétro auraient pu se traduire en un rapport d'activités formaté, carré; il a choisi d'en faire des nouvelles à suspense décalées. Mais toutes basées sur des faits réels. Dans «Une fièvre de cheval», Drucker relate une épidémie de fièvres incompréhensibles du côté de Castres. . «Embargo sur le Coca» est le récit quasiment heure par heure du «jour où le gouvernement français suspendit la vente de 50 millions de canettes de Coca-Cola». Serial empoisonneur ou angoisse collective? De même, qu'est-ce qui vaut cette levée de bistouris en Guadeloupe dans «Scalpelmania aux Caraïbes»? Un vent de psychose ou une épidémie inédite d'appendicites? L'enquête la plus savoureuse commence dans les chambres froides de l'usine Bongoût, aux côtés de Claude Delmas, contremaître chargé de l'hygiène. Sa hantise
Critique
Santé alerte.
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par Julie LASTERADE
publié le 14 mars 2002 à 22h35
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