Nathalie Bauer, traductrice de Silvia Ballestra, Marcello Fois, Carmine Abate. Auteur d'un roman.
Quand je suis partie en Italie faire mon doctorat d'histoire médiévale sur les chevaux à la cour de Ferrare, je lisais les romans de gares et les manuscrits du XVe siècle sur lesquels je travaillais. J'avais appris l'italien toute seule à 15 ans. Ne pas l'avoir appris à l'université fait que je me jette plus facilement à l'eau. Aucun traducteur n'est irremplaçable. C'est un métier de l'ombre, un métier d'artisan.
Myriem Bouzaher, traductrice d'Umberto Eco, Niccolo Ammaniti, Piero Camporesi. Professeur en classes préparatoires.
En 4e, j'ai lu un texte de Dante qui disait que le péché le plus grave est l'indifférence. Je suis d'une double culture: ma mère est française, mon père d'origine algérienne. Je suis née en Algérie et j'y vivais pendant la guerre. Issue de deux cultures qui se déchiraient, j'ai été amenée à une troisième, qui pourrait me réunir. Il y a pour moi quelque chose de vital dans l'italien. Et ma double culture me permet de comprendre ce qu'il y a d'oriental dans l'italien du Sud et d'occidental dans l'italien du Nord.
Jean-Paul Manganaro, traducteur de C.E. Gadda, Carmelo Bene, Vincenzo Consolo. Professeur à l'université de Lille. Auteur d'une biographie d'Italo Calvino.
Je traduis dans les deux sens. Ma mère est française et mon père italien. Une amie m'a dit: «Tu essaies de réunir tes parents.» Je dois avouer que je connais assez mal aussi bien l'italien que le fran