C'est d'abord un bel objet : deux gros tomes présentés sous un coffret d'un bleu nuit profond. Puis, quand on le feuillette, on est frappé du fait que ces volumes sont bien plus que le seul dictionnaire de psychanalyse auquel on s'attend. Il s'agit aussi d'une encyclopédie, d'une collection de biographies, d'un livre d'histoire littéraire (et même d'histoire tout court), d'une réflexion enfin sur l'art de traduire, sans compter d'autres lectures possibles. Cet ouvrage, dit la quatrième de couverture, est un instrument d'information générale, un outil de travail spécialisé sur tout ce qui touche à la psychanalyse depuis ses origines. Et c'est exact (alors que les «quatrièmes» sont parfois un peu emphatiques...). On trouve dans ces deux tomes mille cinq cent soixante-douze articles, tous signés. Chaque auteur Mijolla donne cette précision importante dans sa présentation a reçu un contrat et des honoraires, procédé qui a pour fonction symbolique d'établir un cadre légal de collaboration au-delà des éventuelles amitiés (ou inimitiés) entre collègues. Le comité éditorial est composé de psychanalystes reconnus qui fait rare dans ce milieu , appartiennent à des écoles psychanalytiques d'obédiences différentes. La plupart de ces praticiens ou chercheurs sont en outre liés à l'Association internationale d'histoire de la psychanalyse.
Trente pour cent des entrées ont par ailleurs été rédigées dans une autre langue que le français. Une attention particulière a été apportée à leur