Lorsqu'au début de l'année Harper-Collins est venu trouver John Martin avec une offre difficile à refuser pour le catalogue complet de ses trois auteurs vedettes, Bukowski, Fante et Bowles (49 livres à ce jour), le fondateur des éditions Black Sparrow a dit non deux fois. A 71 ans, il ne se sentait pas encore mûr pour la retraite. Il cite aujourd'hui la somme considérable (plus d'un million de dollars, selon les sources), ses responsabilités envers sa famille, et aussi la conjoncture : «J'ai fini par me dire, Et si dans cinq ans je devais vendre et ne trouvais pas acquéreur ?» L'accord avait aussi l'avantage de lui permettre de dicter plus ou moins ses termes. Comme toujours avec ce businessman devenu éditeur il y a trente ans par admiration et amour des livres, les principes priment : «Ils se sont engagés à garder les couvertures. Et dans l'autre accord que j'ai passé avec David Godine à Boston, qui récupère le stock de nos autres auteurs, il y a cet engagement auquel je n'ai jamais failli en trente ans : garder les livres disponibles et payer les auteurs. Je n'ai jamais mis un livre au pilon.»
Martin continuera à éditer les cinq livres posthumes de son auteur-locomotive Bukowski qui paraîtront chez Ecco, maison subsidiaire d'Harper-Collins, dans les cinq ans à venir. Il en a déjà deux de prêts. Le premier, Sifting through the Madness (en fouillant dans la folie), est prévu pour janvier 2003. Même si on peut attribuer l'intérêt de Collins au fait que leur Bukowski Reader d'i