C'est un inédit de Neal Stephenson. Une oeuvre de jeunesse, son deuxième roman, sorti aux Etats-Unis en 1988. A cette époque, ses livres passaient inaperçus. Depuis le Samouraï virtuel (1992), l'écrivain de SF américain est devenu un auteur culte (cf. la fabuleuse trilogie Cryptonomicon, publiée chez Payot-SF en 2000-2001). Comme The Big U, son premier roman, Zodiac n'était pas étiqueté science-fiction. Il s'agit d'un thriller écologique, autour de la pollution de l'eau, qui se situe vers la fin des années 80 à Boston. Depuis, les préoccupations environnementales n'ont cessé de grandir. Petite coïncidence, Zodiac est apparu en librairie le même jour que la fin du Sommet de la Terre de Johannesburg.
Le narrateur, Sangamon Taylor, alias ST, est un héros des temps modernes. Un environnementaliste radical grunge, aux cheveux blonds broussailleux et à la barbe rousse informe, qui porte des jeans déchirés aux genoux et des tennis troués. Lui-même se sent plus proche du clochard que du yuppie bostonien habitué du campus du Massachusetts Institute of Technology. Son passe-temps consiste à sillonner le port de Boston à bord d'un Zodiac de 40 chevaux pour le compte du GIE, Groupe d'intervention environnementaliste (une organisation qui ressemble fort à Greenpeace). «Sur l'eau rien ne vous arrête et à Boston tout se trouve à moins de deux pâtés de maisons des flots. Le port et la ville s'imbriquent tels deux calamars pratiquant la lutte gréco-romaine, des tentacules d'eau et de terre qu