En septembre dernier, trois jours durant, s'est tenu à l'université de Toronto un colloque international. «Zola : l'homme-récit» rassemblait des interventions sur les jeux intertextuels, sur l'état de la critique génétique zolienne comparée à la flaubertienne ou encore sur l'histoire et la fiction dans la Conquête de Plassans. Pourquoi le Canada ? A cause du Centre Zola de Toronto. C'est là qu'a été établie, à partir de 1975, par une équipe franco-canadienne qui allait travailler vingt ans, l'édition de la Correspondance, sous la direction de Bard Bakker. Les dix volumes qui en ont résulté ont été publiés par les Presses de l'université de Montréal et le CNRS.
Owen Morgan, Canadien professeur de littérature française à l'université McMaster de Hamilton, a codirigé les cinq derniers tomes de la Correspondance de Zola. En mai 2002, il signe un Guide Emile Zola en compagnie d'Alain Pagès, professeur à l'université de Reims, qui est un des trois spécialistes français (avec Colette Becker et Henri Mitterand), de l'auteur des Rougon-Macquart (voir la chronique «Comment ça s'écrit» du 12 septembre). Les deux hommes figurent sur le programme du colloque de Toronto avec «Le dossier Buronfosse (suite)». Peu avant le déjeuner, ce vendredi 13, il se produit un coup de théâtre. «Une sorte de ravissement, se souvient Michel Drouin, spécialiste de l'Affaire Dreyfus, dont l'intervention traite de «La présence de Zola dans l'oeuvre de Georges Clemenceau». Nous sommes tout à coup dans une enqu