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Libération
Interview

Schuiten sème ses signes

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Avec le scénariste Benoît Peeters, François Schuiten, scénographe et président du festival cette année, explique comment les visiteurs prendront le train de «la case fantôme».
publié le 23 janvier 2003 à 21h56

Phileas Fogg de la bande dessinée, rêveur de mon des, architecte de toutes les utopies, François Schuiten préside le trentième festival d'Angoulême. Rencontre avec l'auteur des Cités obscures et son «scénariste mécanicien» Benoît Peeters. Interview sous le signe de la prospective : scénographies multimédias à la dimension d'Angoulême et arrêt sur image (s) pour explorer une production internationale d'indépendants qui repoussentles frontières du neuvième art.

Quelle est le ton que vous avez donné à cette 30e édition du Festival ?

François Schuiten : Nous sommes partis de l'image de la table à dessin s'ouvrant sur le monde et un fil conducteur s'est imposé : la dimension internationale de la bande dessinée. C'est certes une composante du festival, mais nous avons voulu la marquer davantage en sortant la BD des stéréotypes nationaux. Cet anniversaire est le moment idéal pour en faire une photographie. Il y aura de nombreuses expositions dont une prévue depuis longtemps sur la Corée, mais aussi un jury international et dans l'espace Franquin des rencontres préparées par de jeunes spécialistes. Des auteurs viendront y présenter leur travail et dialoguer : Art Spiegelman, les Japonais Otomo et Taniguchi, un Scandinave, Max Anderson... L'idée est simple, mais nous avons désiré mettre techniquement le visiteur dans des conditions optimales de confort d'écoute et les intervenants en constante relation avec leurs images.

Peut-on trouver des convergences dans la production internationale