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Pas de trésors inédits, mais une production variée, hantée par les spectres du terrorisme et de la guerre. Une rentrée des essais qui tente de combler le trou noir de l'avenir.
publié le 28 août 2003 à 0h44

Dans le domaine de la philosophie et des sciences humaines, la rentrée éditoriale semble relever, cette année, de l'ordinaire administration. Pas de grands chantiers, pas d'oeuvres monumentales, pas de trésors inédits. La production est variée, certes ­ d'une biographie d'Eliade (Mircea Eliade ­ Le prisonnier de l'histoire, de Florin Turcanu, La Découverte) aux textes toujours vivifiants de Raoul Vaneigem, qui publie Rien n'est sacré, tout peut se dire ­ Réflexions sur la liberté d'expression (La Découverte), le Chevalier, la dame, le diable et la mort (Cherche Midi) et préface le Traité de l'amour, d'André le Chapelain (Rivages) ­ et laisse voir quelques ouvrages originaux, sur le destin des cartes dans la littérature, l'art et le cinéma (Cartes à jouer et réussites, de Gilbert Lascault, Bayard), ou l'activité ludique (les Jouets, de Gilles Brougère, Stock). Mais, pour une large part, ce sont les guerres, le terrorisme, l'«empire» américain, le nouvel ordre mondial, le «trou noir» de l'avenir, qui mobilisent les chercheurs.

Algérie

De la guerre d'Algérie, on n'a décidément pas, en France, fini de rendre raison, si l'on juge par le nombre de documents qui lui sont consacrés : Vers la paix en Algérie ­ Les négociations d'Evian dans les archives diplomatiques françaises, dirigé par Maurice Vaïsse (Archives du ministère des Affaires étrangères, Bruylant) ; Algérie : la guerre secrète, de Mohamed Samraoui (Denoël) ; Ces hommes en guerre d'Algérie, dirigé par Jean-Charles Jauffret