Menu
Libération
Critique

Signé l'assassin.

Article réservé aux abonnés
Deux romans et un article pour comprendre que les Sardes ne sont pas les premiers venus en matière de coups tordus.
publié le 25 septembre 2003 à 1h07

Giulio Angioni, dont paraît l'Or sarde, est sarde. Marcello Fois, qui publie Ce que nous savons depuis toujours, est, lui aussi, sarde. Le signataire de cet article a pas mal à voir avec la Sardaigne. Voilà que ça commence à faire beaucoup de Sardes dans un même panier. Cet inhabituel outing ne saurait ajouter quoi que ce soit aux intrigues déjà assez prenantes de ces deux polars à fond méditerranéen. Mais il était urgent avant que le lecteur lui-même ne découvre que deux assassinés et, peut-être, l'un des assassins du roman de Fois porte en effet le nom indéniablement sarde de Marongiu. Le but n'est pas de couper les jambes aux rumeurs de copinage si courantes dans la profession. La situation est bien plus grave : il s'agit ni plus ni moins que de clamer sa propre innocence. Car, si l'on est un peu tous parents ­ au moins les descendants d'Adam et de sa côte bien aimée ­, on n'est pas pour autant comptable, jusqu'à plus ample informé, des dettes, fils ou crimes de tous ceux qui portent notre nom. Espérons, en tout cas, que ces accointances sardes, dans leurs distances relatives et proximités incommensurables, puissent au moins aider à comprendre ce qui se passe actuellement dans le polar sarde et plus génériquement italien.

A coup sûr, on se rend compte d'une île quand on la quitte ­ jusqu'alors c'est le monde. Ulysse le savait bien qui, après vingt ans, a fait un court retour à Ithaque pour mettre de l'ordre dans les affaires de famille avant de s'en aller pour toujours. Gi