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Libération

Le marathon de Francfort.

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Une journée à la Foire avec la directrice des droits étrangers de Gallimard.
publié le 16 octobre 2003 à 1h24

Francfort-sur-le-Main envoyée spéciale

Atterrissage Hall 6. Directrice des droits étrangers de Gallimard, Anne-Solange Noble passe toute la semaine dans un box de 5 mètres carrés. Sur son agenda, une soixantaine de rendez-vous pris depuis deux mois. Tout le monde connaît «Anne-So». En douze ans, elle a presque doublé le montant des ventes de droits chez Gallimard. Elle signe 650 contrats de traduction par an. Son dernier titre de gloire : la vente des droits du Complexe de Di de Dai Sijie aux Américains pour 225 000 dollars ! Ce qui ne l'empêche pas d'avoir son franc-parler sur le business outre-Atlantique. Le travail des agents, les «lawyers» qui veulent tout assurer, les «offres blind» pour des livres que les éditeurs achètent sans les avoir lus... «On ne parle plus que d'argent, moi je veux que les éditeurs aiment les livres que je leur vends. J'ai vécu au Canada anglais, j'ai fait une partie de mes études au Mexique puis à Paris, je n'ai aucun complexe vis-à-vis des Américains.»

Peu habituée aux mondanités parisiennes, Anne-Solange Noble fréquente en revanche les plus grands éditeurs de la planète. Gros ou petits, elle les aime tous. Francfort est l'endroit idéal pour rafraîchir et enrichir ces précieux contacts. «Nous ne sommes pas là pour signer des contrats à la chaîne, explique-t-elle. La prospection éditoriale, on en fait toute l'année. Bien sûr, à Francfort, je propose les nouveaux titres aux éditeurs, mais nous parlons aussi des nouvelles orientations de leur maison