C'est par les livres eux-mêmes que Viviane Hamy dit être venue à la littérature hongroise. Il y a vingt-cinq ans, travaillant aux éditions de la Différence, elle y a découvert Frigyes Karinthy avec Capillaria au pays des femmes. Comme il est dans sa nature de toujours désirer en savoir plus, elle est allée à la BN lire Voyage autour de mon crâne : son premier Karinthy publié quand, d'attachée de presse, elle est devenue éditrice, voici quatorze ans. Au début des années 80, feu les excellentes éditions Alinéa ont publié le Traducteur kleptomane, que Viviane Hamy a adoré, alors elle est de nouveau allée en bibliothèque se renseigner sur Dezsö Kostolányi. Elle allait publier quatre titres de lui. Chaque fois, elle s'était demandé pourquoi les éditeurs sortaient un roman d'un de ces auteurs, et s'arrêtaient. Viviane Hamy, qui ne parle pas hongrois, contrairement à Ibolya Virag, l'ambassadrice en France de cette littérature, a continué, dans un premier temps, de lire tout ce qui était paru en français. Au Centre culturel hongrois, elle a déniché Cécile de Tormay, une romancière de la même génération que Karinthy et Kostolányi (ils sont morts à la fin des années 30), mais d'une école opposée. Ce n'était pas une citadine, elle ne faisait pas partie de la revue Nyugat («Occident», la NRF magyare). Avec Fille des pierres, de Cécile de Tormay, Viviane Hamy, par ailleurs bientôt éditeur de Fred Vargas et de François Vallejo, a inauguré son «domaine hongrois». EIle en apprécie «à la foi
Démarche hongroise
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publié le 20 novembre 2003 à 1h58
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