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Libération
Interview

Affaire elfe : l'heure des contes

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Du troll norvégien au mamu cannibale, Pierre Dubois a rassemblé en encyclopédie les elfes et lutins de tous pays et de toutes obédiences. Rencontre.
publié le 27 novembre 2003 à 2h04

Il y a le févert, «qui apparaît à la pousse des primevères, au troisième appel du coucou», la belle ondine, le troll capable de décrocher un pan de montagne sur l'alpiniste irrespectueux, le mamu cannibale ou encore la vilaine gwyllion qui imite les cris d'enfants en détresse pour attirer les bonnes gens dans des crevasses... Voici quelques-uns des sympathiques spécimens d'elfes dont Pierre Dubois décrit les moeurs et l'habitat dans une encyclopédie joliment illustrée. Avec ce troisième tome s'achève un travail commencé il y a dix ans avec les lutins, poursuivi avec les fées. Ces créatures, qu'on jugeait ringardes il y a peu, connaissent aujourd'hui un retour en grâce. La féerie vit une nouvelle jeunesse dans le cinéma et les livres, et Pierre Dubois, qui a inventé l'elficologie, en joue assez bien les hérauts. Rencontre.

Quelle est la différence entre les lutins, les fées et les elfes ?

Les lutins sont des esprits de la Terre, des créatures familières. On peut faire alliance avec un lutin. On peut l'approcher et même jouer avec lui. Le jour où on le trahit, on ne risque guère plus qu'une baffe. Les fées représentent la quête éternelle, ce sont des marraines généralement bienveillantes. Si on rompt le pacte avec une fée, elle s'en va définitivement. Comme les lutins et les fées, les elfes remontent au plus lointain des âges, avant les hommes. Ce sont des esprits aériens, fuyants, qui ne viennent pas quand on les appelle.

Lorsque Stevenson écrivait, il faisait appel aux brownies