La MEET (Maison des écrivains étrangers et des traducteurs) a été créée en 1986 à Saint-Nazaire. Patrick Bonnet la préside et, depuis deux ans, Patrick Deville en assure la direction littéraire. Elle accueille des auteurs et traducteurs en résidence. Elle publie ensuite ce qu'ils y écrivent. Du puissant dernier texte paru, les Pétroglyphes du Costaricien Rodrigo Soto, une série de monologues presque parlés, Deville écrit justement qu'il est fabriqué «avec la patience des enfants ou des Indiens Antiques» ; et avec leur innocente cruauté. La MEET publie aussi une revue bilingue confrontant, à travers des textes, deux villes : Trieste et Buenos Aires, San Salvador et Tbilissi, New York et Naples... Le septième numéro, paru en novembre, est consacré à Alger et La Havane, villes d'utopies révolutionnaires abattues. Patrick Deville y écrit que, vue de Saint-Nazaire, l'entreprise prend «un petit air de Tricontinentale des années soixante». On y trouve des textes de Virgilio Piñera, Eliseo Diego, Ena Lucia Portela, Leonardo Padura, Karla Suarez pour Cuba ; Hakim Miloud, Sofiane Hadjadj, Habib Ayyoub, Mustapha Benfodil pour l'Algérie.
Du 27 au 29 février, un «Meeting» sera organisé sur le thème du «lecteur idéal», mais aussi du Queen Mary 2. A cette occasion, deux autres livres paraissent : le Lecteur idéal, avec des textes de Pierre Michon, Alberto Manguel, Leonardo Padura, Maïssa Bey, et un beau livre sur le paquebot, textes de Jean Rolin et Patrick Deville (entre autres).
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