Hypérion, sorti en 1989 aux Etats-Unis et en 1991 en France, a été un coup de maître. Depuis son premier texte paru en 1982, on considérait Dan Simmons surtout comme un auteur d’horreur. Quand Gérard Klein décide de publier le premier tome des Cantos en 1991 dans la Collection «Ailleurs et demain», c’est avec «l’espoir dans le cœur et la peur au ventre». Il omet de dire à Robert Laffont qu’il y a une suite. On ne lui en voudra pas très longtemps. Le triomphe est foudroyant. Le premier tome sera vendu à 50 000 exemplaires, la Chute d’Hypérion à 40 000 (1). Témoignages de lecture d’éditeurs et d’auteurs français du genre.
Olivier Girard, éditeur du Bélial et rédacteur en chef de la revue Bifrost, né en 1971.
«Quand Hypérion m’est tombé entre les mains, j’avais de plus en plus de mal à lire de la science-fiction. C’est un livre syncrétique : il m’a ouvert sur le cyberpunk et m’a fait découvrir Keats. Il y a un avant et un après, comme Dune de Frank Herbert. Ce sont des livres qui résistent au temps.»
Sébastien Guillot, directeur de la collection «Folio SF» (Gallimard), né en 1974.
«Hypérion a résumé cinquante ans de science-fiction de manière virevoltante. Dan Simmons jouait de manière hallucinante sur les codes du genre. Il a trouvé un public beaucoup plus large que les lecteurs de SF habituels.»
Laurent Genefort, écrivain (le cycle d’Omale, J’ai lu, «Millénaires»), né en&nbs