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Libération

Hachette achète

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Le groupe Lagardère poursuit ses grandes manoeuvres et le petit Vilo, distributeur d'éditeurs indépendants, se restructure.
publié le 26 août 2004 à 1h54

Après un mois de mai catastrophique pour les ventes de livres, l'été s'est ouvert par un mois de juin record : + 12,5 % selon Livres Hebdo. Il est encore trop tôt pour évaluer à quel point la saison aura répondu à ces heureux auspices, mais elle aura, en tout cas, vu le règlement de quelques affaires pendantes, dont le dossier Editis.

Le 30 juillet, la Commission de Bruxelles a, sans surprise, donné son aval au rachat, par Wendel investissement, des 60 % de l'ancien pôle éditorial de Vivendi dont Hachette était tenu de se dessaisir. Ce feu vert devait être confirmé par celui des autorités de la concurrence belges (donné en août) et françaises (une formalité, attendue pour cette rentrée), ainsi que par un nouvel avis, consultatif, des comités d'entreprise du groupe (rendus fin juillet). Une complication inattendue est intervenue: : le recours introduit par Odile Jacob devant la Cour des communautés européennes. Candidate malheureuse au rachat d'Editis, l'éditrice avait déjà intenté un référé contre l'accord Hachette-Wendel devant le tribunal de commerce de Paris : déboutée le 23 juin, elle a fait rebondir ses contestations à Luxembourg, le 8 juillet, en attaquant cette fois le mode d'organisation de la vente par la Commission européenne. Non suspensif, ce contentieux ne paraît pourtant pas pouvoir entraver les effets pratiques de la cession d'Editis : aux mains du holding du baron Seillière, le groupe devrait disposer, sur trois ans, d'une capacité d'investissement de 300 mill