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Libération

Distribution déprime

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Volumen, distributeur du Seuil-La Martinière, a du retard à l'allumage. Comment le vivent les libraires.
publié le 16 septembre 2004 à 2h09

Les premiers ennuis de livraison ont débuté fin juillet et enflé au cours du mois d'août pour gripper les premiers arrivages de la rentrée littéraire. Maints lecteurs n'ont pas trouvé chez leur libraire de confiance les titres vantés par les médias. La faute aux ratés d'allumage de Volumen, la nouvelle structure de distribution lancée au début de l'été par le groupe La Martinière-Le Seuil pour fournir aux détaillants les livres du groupe, de ses filiales (comme l'Olivier, ou Verticales) et des maisons d'édition qu'il commercialise (Odile Jacob, Minuit, Christian Bourgois, etc.). Le milieu professionnel, du coup, repart en polémiques.

Désarroi et colère, d'abord, chez des libraires qui se sentent à la fois pénalisés par les ventes perdues et dévalués aux yeux de leurs clients. Ne pas avoir les livres dont on parle au moment où on en parle, c'est un coup dur. Particulièrement pour les indépendants, même si les soubresauts de Volumen semblent avoir frappé à tous les niveaux de la chaîne des librairies, compromettant les réassorts et les offices (livraisons de nouveautés) à des degrés divers.

«Nous n'avons reçu l'office du 27 août que le 7 septembre, explique Sylvie Gomez (Folies d'encre, à Saint-Ouen). Il paraît que certaines Fnac aussi ont eu des problèmes. Mais, entre elles, les Fnac peuvent se dépanner.» A Pau, Jean-Jacques Tonnet (librairie Tonnet) dénonce «de sacrées perturbations au niveau des arrivages : nous n'avons eu aucune livraison sur le mois d'août ! Et le retard n'