Remue-ménage à Encyclopædia Universalis (EU). L'éditeur (sur papier et CD/DVD-Rom) de la fameuse série encyclopédique fait beaucoup parler de lui ces dernières semaines. Dans le sens positif, en lançant de nouvelles initiatives éditoriales. Dans un sens plus ambigu, en devenant l'objet d'une bataille d'actionnaires qui, sans affecter la santé de l'entreprise, suscite des interprétations alarmistes.

Jusqu'à présent surtout commercialisée par correspondance et par courtage, EU investit depuis le printemps les librairies en y lançant (via la diffusion Flammarion) de nouveaux produits, plus maniables et diversifiés. En mai, a ainsi été inaugurée une collection de petits livres (vendus 12,5 euros), intitulée «le Tour du sujet», qui accueillera une huitaine de titres par an (dont, déjà, «la Turquie d'aujourd'hui», «Le retour du populisme», «La télévision au pouvoir», etc.). La rentrée est en outre marquée par la publication de deux «beaux livres», type cadeau de fin d'année : «Le monde des littératures» (en librairie depuis une dizaine de jours) et «Le monde de l'art» (le 15 octobre). Enfin, EU, à côté de sa grande édition en 28 volumes, lance une nouvelle édition de dictionnaires encyclopédiques, plus légère et plus «jeune» : les «Notionnaires», dont la série comportera, au bout de six ans, six volumes de plus de 1 000 pages. Le premier d'entre eux, «Notions» (650 entrées), sort le 15 octobre. Le second, en 2005, sera dédié aux «Doctrines et mouvements», le troisième aux «Civilisa