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Libération

La Maison sans abri.

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La Maison des écrivains va quitter la rue de Verneuil, Dieu sait pour où.
publié le 21 octobre 2004 à 2h39

Les écrivains vont devoir changer de maison. Ou, plus exactement, c'est la Maison des écrivains, à Paris, qui va changer de rue, voire d'arrondissement et de rive, d'ici l'été prochain. Créée en 1987 sous la forme d'une association loi de 1901, elle s'était installée en location au 52, rue de Verneuil, où elle partage l'hôtel d'Avejan avec le Centre national du livre (CNL). Les deux institutions se sentent cependant à l'étroit, aujourd'hui, et la séparation a été décidée. Le CNL va reprendre la totalité de l'hôtel d'Avejan, tandis que la Maison des écrivains se cherche un nouveau havre pour la rentrée 2005.

«Nous ne sommes pas hostiles à l'idée de changer éventuellement de quartier», assure Alain Lance, son directeur, en expliquant que des contacts sont en cours avec la mairie et la région. Il ne dirigera cependant pas le déménagement. Il prend en effet sa retraite fin décembre, et la Maison des écrivains doit d'ici là pourvoir à la désignation de son successeur. Le choix, au vrai, semblait déjà acquis, des négociations ayant été entamées avec Paul Fournel, 58 ans, écrivain, oulipien émérite, ex-éditeur (Hachette, Encyclopædia Universalis, Ramsay, Seghers), président de la Société des gens de lettres (1992-96), puis directeur de l'Alliance française de San Francisco (1996-2000), Attaché culturel au Caire (2000-2003) et, plus récemment, directeur du défunt Centre régional des lettres du Languedoc-Roussillon. Les tractations ont néanmoins achoppé, officiellement pour des raison