On ne sait rien de Michaël Ferrier, sinon qu'il a écrit ces deux livres, et ce qu'ils en disent. L'un des deux ne signale pas l'autre, tandis que l'autre en annonce également un troisième qui ne nous est pas parvenu et dont nous ne connaissons que le titre étoffé : Céline et la chanson, Du Grand Opéra à la chanson populaire, en passant par l'opérette, l'opéra-comique, l'opéra bouffe, la féerie et autres fredaines... de quelques oreilles que la poétique de Céline prête aux formes chantées, essai, Editions du Lérot, 2004. Celui des deux livres qui tait les autres dit : «Après une enfance en Afrique et dans l'océan Indien, Michaël Ferrier enseigne la littérature à Tokyo, où il vit depuis dix ans.» Tokyo est le titre de l'autre livre, qui précise : «Michaël Ferrier. Sa grand-mère était indienne, son grand-père mauricien. Né en Alsace, il passe son enfance en Afrique et dans l'océan Indien, puis fait des études à Saint-Malo et à Paris. Il enseigne maintenant la littérature à Tokyo, où il vit depuis dix ans.» Ces informations n'étant pas contradictoires, on les suppose exactes et on imagine ce qu'elles ne disent pas, que ses grands-parents éloignés lui on donné un teint cuivré et des yeux clairs, que la littérature qu'il enseigne est la française, que de telles études et carrière lui donnent un peu plus (voire beaucoup plus, mais nous n'y croyons pas) de trente ans.
On comprend, en tenant ces deux minces volumes entre les mains, que Michaël Ferrier a réussi ce à quoi peu d'auteurs