Le premier de ces deux livres, écrit par un neurobiologiste et un psychanalyste, aborde les relations neurosciences/psychanalyse par le biais de la plasticité neuronale. Les auteurs s'intéressent à «la question de la trace qui, au centre du phénomène de la plasticité, se situe bien à l'intersection entre neurosciences et psychanalyse, amenant à mettre en série comme on l'a fait dans ce livre trace synaptique, trace psychique et signifiant». Le second, écrit par un psychanalyste, est une sorte de pamphlet volant au secours d'une psychanalyse qui serait menacée par les neurosciences. La ligne de défense est double : les neurosciences ne comprennent rien au sujet et, comme le dit le titre, «elles démontrent la psychanalyse». Cette contradiction est la moindre des faiblesses de ce livre. Les a priori et la désinvolture vis-à-vis des faits ne sont pas forcément des défauts pour un pamphlet, s'il est drôle, brillant, ou simplement cohérent. Ce livre montre surtout un manque de rigueur dans la présentation des données neurobiologiques, et il est peu convaincant dans sa mise en relation des deux disciplines.
Articles
Mark Solms, «Psychanalyse et neurosciences», Pour la science, octobre 2004.
Alain Ehrenberg, «Le sujet cérébral», Esprit, novembre 2004.
Nicolas Georgieff, «Pour un échange entre psychanalyse et sciences de l'esprit», l'Evolution psychiatrique, janvier 2005 .
Marc Jeannerod, «Neurosciences et psychiatrie», les Temps modernes, février 2005.
Colloque
Le 10 février 2005, hôpital