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Libération
Interview

Sex and drugs and rock'n roll

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publié le 20 janvier 2005 à 23h49

«Nous étions obsédés par les Rolling Stones, les Beatles et les Sex Pistols que nous écoutions parfois des soirées entières, souvent après avoir pris du LSD» (p. 182).

«Si, dans les romans écrits par les écrivains britanniques de ma génération (Will Self, Martin Amis, Jonathan Coe, Roddy Doyle, Nick Hornby), il y a plus de drogue, et de musique, que dans les romans français, c'est sans doute qu'on a eu la chance d'avoir plus de drogue que vous, et de meilleurs dealers. Nous avons grandi dans les années 60 et 70 et nous avons mis de la drogue et de la musique dans nos livres parce qu'elles étaient dans nos vies. On avait aussi la chance que cette période soit une période magnifique pour la musique. Tout ce que nous écoutons aujourd'hui vient de Hendrix, de Dylan, des Stones, des Beatles, des Mamas and Papas.

Ça pose la question de comment la culture littéraire doit être pénétrée par la culture populaire pour rester en vie. Pour se développer, la littérature doit intégrer continuellement de nouveaux matériaux. Quand j'ai lu Jean Genet, adolescent, je n'avais jamais rien lu dans ce genre sur l'homosexualité : c'est tout un monde qui s'ouvrait devant moi.

Mais si vous me demandez d'où viennent le sexe et la drogue dans nos livres, d'où viennent la politique et la culture populaire, tout vient de la littérature américaine, de Kerouac, Salinger, Mailer, Roth, toutes ces choses qu'on lisait à l'époque. Philip Roth avait écrit un livre sur la masturbation, les personnages de Kerouac al