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Libération

La meilleure défense, c'est la taxe.

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Quand le Centre national du livre a des problèmes de redevance.
publié le 3 février 2005 à 0h21

Vent d'économies sur le Centre national du livre (CNL). Doté d'un budget de l'ordre de 25 millions d'euros, le CNL, sis rue de Verneuil, distribue des subventions à l'ensemble des secteurs du monde littéraire : éditeurs, auteurs, traductions, revues, libraires, bibliothèques, etc. Un peu à la façon du Centre national du cinéma, en somme, mais à une échelle nettement moindre que ce dernier (qui gère un budget de quelque 450 millions d'euros), et surtout de façon strictement sélective, après avis de 13 commissions spécialisées, regroupant des spécialistes de chaque domaine. A l'instar du CNC, enfin, le Centre national du livre jouit d'une véritable autonomie financière, grâce à des ressources propres : notamment une taxe de 0,20 % sur le chiffre d'affaires de l'édition (dont le rendement, assez stable, se situe aux alentours de 5 millions d'euros) et, surtout, une taxe de 3 % perçue sur la vente du matériel de reprographie (photocopieuses).

Le système met en principe le centre à l'abri des restrictions budgétaires qui peuvent frapper le ministère de la Culture, mais l'expose, en revanche, à des désagréments si le rendement de la taxe vient à se dégrader. La mésaventure paraît improbable, compte tenu de la fortune de la photocopie. Elle vient néanmoins de se produire : «En 2004, le montant de la taxe est tombé à 21 millions d'euros au lieu de 22,6 en 2003», constate Anne Miller, la nouvelle directrice du CNL. Cette chute de 7 % tombe, fâcheusement, dans un contexte déjà fragilis