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Libération
Portrait

La pomme d'Adam.

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Editeur d'art d'origine hongroise, Adam Biro redémarre ses activités.
publié le 28 avril 2005 à 1h57

Logés au fond d'une cour de la rue des Arquebusiers, les nouveaux bureaux d'Adam Biro ont deux fenêtres, d'où l'on voit deux arbres. Une ramure modeste, qui sourit à ses goûts bucoliques. «On n'entend pas un bruit, exulte-t-il dans sa moustache. J'ai beaucoup de chance.» Quand les éditions Adam Biro avaient leurs locaux rue de Sévigné, il pouvait faire le trajet de chez lui à son bureau «sans même traverser la rue». Aujourd'hui... c'est pareil. Il aime ce quartier, dans lequel il s'est établi il y a une quinzaine d'années, abandonnant Saint-Germain. Le Marais, note-t-il, abrite «le Cercle d'art, le Passage, Allia, Autrement, Somogy... Nous n'avons pas les mêmes auteurs, pas les mêmes imprimeurs que les éditeurs du quartier latin. C'est un monde différent. Ici, c'est comme mon village».

A soixante-quatre ans, il redémarre ses activités d'éditeur indépendant. La séparation d'avec Vilo, à qui il avait cédé sa maison, en janvier 2003, est consommée. Ses nouveaux livres sortiront sous le simple label «Biro éditeur». Deux premiers titres pour commencer, le 17 mai : les Cultures à l'oeuvre (un recueil collectif dû à des sociologues, anthropologues et historiens de l'art), ainsi que Portraits sucrés (quatre témoignages de diabétiques, illustrés de photos noir et blanc de Thierry Colin). En septembre : Nocturnes, «sur la façon dont les peintres ont traité la nuit, du XVIIIe à nos jours», signé par Georges Banu (dont il avait déjà publié le Rideau et l'Homme de dos). Il se prévoit un v