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Les libraires indépendants mettent au point un outil d'analyse à leur seul profit, contre le parasitage des grandes surfaces.
publié le 16 juin 2005 à 2h37

Bien sûr, il y a les statistiques annuelles du Syndicat de l'édition, qui donnent quelques indications sur l'état du secteur. Mais, par comparaison à d'autres industries culturelles, comme le cinéma, le livre reste d'une opacité économique confondante. Les succès de librairie, quant à eux, ne sont guère identifiés qu'au travers de «hit-parades» journalistiques, tel celui publié par le Point. Les professionnels, entre eux, n'y trouvent qu'imparfaitement leur affaire. Le Syndicat de la librairie française (SLF), quant à lui, a décidé d'élaborer ses propres indicateurs...

«En fait, explique Olivier L'Hostis, délégué général du Syndicat de la librairie française, les évaluations sur les ventes de la librairie sont partielles, ou s'apparentent à des sondages. Le palmarès du Point se fonde sur des données Fnac, celui du Nouvel Observateur fonctionne en cheville avec Tite-Live, un éditeur de logiciels pour libraires. Par ailleurs, il y a des études réalisées au sein des grandes sociétés, à leur profit interne : la Fnac centralise ainsi les données remontées de tous ses points de vente ; certains gros éditeurs ou distributeurs, recueillant eux aussi beaucoup d'informations du fait de l'étendue de leur clientèle, les exploitent sous forme d'études de marché, en association avec des instituts spécialisés : Interforum (ndlr : le «bras» commercial d'Editis) s'appuie ainsi sur GFK, ailleurs ce sera Ipsos...»

Mais les libraires indépendants, privés de ces ressources, ont fini par se sentir