Louis Damon était un ancien Hell's angel aux cheveux filasse. Après avoir quitté la côte Ouest des Etats-Unis pour le Québec, il est devenu écrivain et enquêteur, a traqué des sectes et des trafics en tout genre. C'est de cette activité qu'il est mort. Et accessoirement d'une balle en pleine tête. Sa fille va essayer de remonter son histoire. Trente-cinq ans, oenologue sans emploi, Djo n'a jamais connu ce géniteur aventurier. Juste après être née, à la fin des années 60, elle a quitté la Californie mythique dans les bras de sa maman, qui est retournée en France et en quatrième vitesse. Djo a dû se fader des années de vie bourgeoise auprès de cette dame, pour qui les ridules sur le visage constituent le péril le plus sérieux que doive affronter l'humanité. Elle a rué dans les brancards et même connu la prison (avec ses corollaires, «viols, bagarres, came dure»), pour des conneries atroces, sans que cela la sauve de l'ennui. Elle allait s'engluer dans le vieux monde quand le paternel passe donc de vie à trépas. Apprendre qu'en plus on l'a retrouvé au fond d'une rivière canadienne, la tête défoncée par une balle de revolver et le corps lesté par un bloc de béton, a de quoi intriguer. D'autant que sur un mur on a découvert peinte en lettres noires la devise des Hells angels : «A la vie, à la mort !»
Djo débarque donc au Canada. Sur les traces de son père et de ses assassins. Elle essaie de repérer Alanis, la femme Mohawk de son père qui s'est fait la malle après le meurtre. Elle