«Combien de pages seront-elles consacrées à l'entrée "livre" dans le prochain volume ?» se demandait-on (dans Libération du 13 juin 2002), prévoyant une notule particulièrement pyrotechnique, à l'issue de l'exploration des richesses tous azimuts du premier tome du Dictionnaire encyclopédique du livre. Trois ans plus tard, la parution du deuxième tome («E à M») apporte la réponse : huit pages, pas moins, pour explorer le mot-clé de toute l'entreprise, tel qu'on le trouve abordé dans sa simplicité intrinsèque («livre», deux pages appuyées, entre autres, sur l'analyse d'une étymologie très botanique) et ses désinences syntagmatiques, de «livre ancien» à «livre objet», en passant par une demi-douzaine d'avatars, tels que «livre de raison» (un registre de comptes domestiques plutôt qu'un imprimé), «livre de prix» (synonyme, lui, non d'index tarifaire mais de récompenses scolaires ayant donné lieu à quelques spécialisations éditoriales), ou «livre d'artiste», à ne pas confondre avec «livre de peintre»...
Encore, ce tour d'horizon éclectique ne prétend-il épuiser ni le sujet (qui habite évidemment, par définition, toutes les lignes de toutes les rubriques du dictionnaire), ni le mot lui-même, dont les occurrences se décalent en maints autres endroits, parfois signalés, parfois plus inattendus. L'entrée «livre d'heures» renvoie ainsi, expressément, à «heures, livre d'», notice élucidant, en deux pages, les caractéristiques de ces précieux recueils de prières. En revanche, «livre de p