Un des 663 romans qui nous pendent au nez en ces temps de rentrée littéraire s’intitule la Possibilité d’une île, son auteur, qui a choisi le pseudonyme de Michel Houellebecq, s’est fait connaître sous ce nom par la publication d’autres ouvrages dans les années précédentes et une activité médiatique importante. Michel Houellebecq est né en 1956 et s’intéresse (il s’en inquiète même) à la question bien triste du vieillissement de l’individu, ce qui intrigue de la part d’un si jeune homme, et témoigne de sa précocité. Son premier roman, Extension du domaine de la lutte (Nadeau, 1994), parlait de cul et de bien d’autres choses, il eut du succès. Le deuxième, les Particules élémentaires (Flammarion, 1998), parlait, entre autres choses, de cul, il eut du succès, de la polémique, quelques traductions et un petit procès. Le troisième, Plateforme (Flammarion 2001), entre peu d’autres choses parlait de cul, il eut du succès, plein de traductions, pas mal de polémique, quelques procès de mauvaises intentions, dont un devant la justice. La fin du livre racontait un attentat d’extrémistes musulmans contre la débauche de l’Occident, quelques semaines plus tard deux avions de ligne transperçaient les tours du World Trade Center et l’on retrouva parmi les dégâts collatéraux les plus dérisoires de ce spectaculaire et dramatique attentat l’idée que ce jeune écrivain français avait des dons prophétiques ou, plus fort encore, l’intelligence de la prémonition.
La Possibilité d'une île aura du su