Tout d'abord, monsieur Alexakis, réglons nos comptes. A deux reprises, dans votre dernier opus intitulé Je t'oublierai tous les jours (titre assez obscur, oublier c'est oublier, se ressouvenir c'est voler, dit le proverbe que vous connaissez probablement puisque vous vous piquez de familiarité avec notre langue), à deux reprises donc, vous mettez en cause un journaliste de Libération, qu'avec votre courage légendaire vous vous gardez bien de nommer. Une première fois page 97 : «Un journaliste de Libération qui se propose d'écrire sur moi me demandait quelle année, depuis que je vis à Paris, m'avait laissé les plus fortes impressions», après tout la question n'est pas si bête que cela, comme le prouve la pertinence de la riposte que vous y opposez (la bonne réponse est 1974). Une seconde fois page 181, et il s'agit plus cette fois d'«un» journaliste, mais «du» journaliste de Libération, pour laisser accroire que c'est le même : «Quand on me demande où je suis né, comme l'a fait le journaliste de Libération, je réponds parfois c'est ce que je lui ai dit "à Santorin". C'est un petit mensonge que justifie cependant une vérité.» C'était dans le journal le 9 septembre 1999 : «Vassilis Alexakis est né le 25 décembre 1943 à Santorin.» Non, Vassilis, pour passer pour un con c'est de première, de quoi on a l'air ? Quand on ment, il faut s'y tenir, ce n'est pas en fin de carrière qu'on va se mettre à vérifier l'acte de naissance des écrivains que l'on rencontre, surtout toi, avec t
Critique
La langue maternelle.
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publié le 22 septembre 2005 à 3h47
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