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Libération
Interview

Berliner ensemble.

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Un exemple allemand des ateliers d'écriture.
publié le 29 septembre 2005 à 3h52

Berlin envoyée spéciale

Vingt et un tableaux d'une vie vécue à deux et pourtant séparément. Zones taboues raconte les relations entre un narrateur et L. la femme avec qui il vit, sans que leurs élans ne coïncident jamais. Ce premier livre de Tilman Rammstedt, né en 1975, décrit au gré des saisons, de quelques rencontres et événements de l'année, l'incommunicabilité presque délibérément choisie. «Plus précisément c'était L. et moi qui ne coïncidions pas, ou alors à un endroit et à un moment, mais cela ne nous avançait pas à grand-chose.» Son deuxième roman, Wir leben in der Nähe (littéralement, «Nous vivons dans la proximité»), vient de sortir dans les librairies allemandes. Une fiction de structure plus traditionnelle, dont l'histoire se déroule entre Berlin, Hambourg et un petit village du Finistère, près de Roscoff. «Deux hommes kidnappent une femme qu'ils emmènent dans ce petit village breton.» Tilman Rammstedt, qui vit dans le quartier berlinois de Prenzlauer Berg, donne rendez-vous au Schwarz Sauer, un café tout près de chez lui.

Comment en êtes-vous venu à écrire ?

J'en ai toujours eu envie. Je fréquentais un groupe d'écriture et de lecture, la «Chaussee der Enthusiasten» (du nom d'une station de métro à Moscou). Ce genre de groupe est très à la mode à Berlin. Des séances sont organisées tous les jeudis au Raw Tempel dans le quartier du Kreuzberg. Elles peuvent attirer jusqu'à une centaine de personnes. Des écrivains ont percé grâce à ces réunions, comme le Russe Vladimir