Longtemps numéro deux chez Gallimard, Teresa Cremisi est devenue, au printemps dernier, patronne de Flammarion. Non plus seulement directrice éditoriale, mais PDG, et non seulement des éditions Flammarion mais du groupe homonyme, qui englobe les éditions telles que J'ai lu, Librio, Casterman (jeunesse et BD), Delagrave, etc. Un ensemble diversifié, où, à côté de la littérature mais aussi du scolaire, le secteur poche et la BD «pèsent» chacun quelque 30 % d'un chiffre d'affaires évalué à environ 240 millions d'euros. Encore faut-il ajouter à cela des responsabilités italiennes au sein de RCS Libri, la filiale éditoriale de Rizzoli Corriere de la Sera MediaGroup, racheteur de Flammarion en octobre 2000.
La rentrée présentée par Flammarion n'est pas encore la sienne, il faudra attendre 2006 pour la voir signer son propre programme, avec Christine Angot en tête d'affiche. D'ores et déjà, elle imprime sa marque à travers une nouvelle collection de textes courts, qui démarrera en novembre avec Régis Debray (Sur le pont d'Avignon), Jacques Julliard (le Malheur français) et François Nourissier (Bras d'honneur). Cette collection, Teresa Cremisi l'a intitulée «Café Voltaire» en hommage au café qui occupait autrefois les locaux où s'est aujourd'hui installé Flammarion, place de l'Odéon. Avant de partir pour la Foire de Francfort (du 19 au 23 octobre), elle en a affiché la jaquette sur la bibliothèque de son bureau, à côté d'une calligraphie de François Cheng déclinant son prénom en troi