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Libération

Miroir de la mélancolie.

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publié le 10 novembre 2005 à 4h30

Jean Starobinski, qui est né en 1920 à Genève, y a fait des études de lettres classiques et de médecine. Il a fait son internat à l'hôpital cantonal, en autre dans le service de psychiatrie, discipline qu'il a pratiquée. Sa thèse de doctorat était consacrée au traitement de la mélancolie au XIXe siècle. Par la suite, Jean Starobinski a été professeur de littérature à l'université de Genève mais aussi dans des universités américaines.

Le thème de la mélancolie est resté présent dans toute son oeuvre, jusqu'à un récent article dans le catalogue de l'exposition «La mélancolie, génie et folie en Occident» qui se tient actuellement au Grand Palais, avec un Portrait du docteur Gachet. Signalons aussi la réédition récente de la Mélancolie au miroir, trois études sur Baudelaire (Julliard).

En 1971, la nouvelle édition de Jean-Jacques Rousseau, la transparence et l'obstacle (Gallimard), initialement paru en 1957, consacre la notoriété qu'il s'était déjà acquise par ses articles. Montaigne en mouvement (1982, Gallimard) consacre son statut de lecteur émérite. Jean Starobinski se consacre actuellement aux retouches finales d'un Diderot, annoncé depuis très longtemps, qui devrait constituer avec les deux précédents, dit-il, «une sorte de trilogie».

Action et Réaction, vie et aventures d'un couple (Le Seuil), le dernier ouvrage de Jean Starobinski avant les Enchanteresses, était consacré à l'histoire du mot «réaction» à travers les divers domaines où il a été employé, de la physique de Newt