Menu
Libération
Interview

Magic London.

Article réservé aux abonnés
La capitale anglaise est dirigée par les démons. Entretien avec Jonathan Stroud.
publié le 1er décembre 2005 à 4h45

La Porte de Ptolémée clôt la Trilogie de Bartiméus, un franc succès d'édition jeunesse, de la génération spontanée des Harry Potter. On retrouve le craquant Bartiméus, djinn courageux et insolent, le jeune Nathaniel et la rebelle Kitty dans un Londres dirigé par une oligarchie de magiciens. L'humour est toujours là, mais ce troisième volume paraît plus sombre. Le pouvoir magique de Bartiméus a décliné, Nathaniel devenu ministre semble abattu et Kitty vit dans la clandestinité. Une anémie prologue d'un putsch démoniaque. Rencontre avec Jonathan Stroud, qui vit à St Albans, dans la banlieue de Londres, et qui est annoncé à Montreuil.

On ne s'attendait pas à une fin pareille...

Une fin «heureuse» n'aurait pas été heureuse. C'est vrai que les trois héros se sacrifient dans une certaine mesure. Mais il fallait achever la trilogie, continuer à porter l'histoire n'aurait pas eu de sens. C'est bien de s'arrêter quand on a encore le contrôle. Les lecteurs ont certaines attentes dans ce type de roman et j'ai essayé tout au long de ces trois tomes de ne pas donner dans l'attendu. Enfant, j'aimais beaucoup la fantasy. J'ai été très malade entre 7 et 9 ans et j'ai dévoré énormément de livres remplis d'elfes, de trolls et d'épées... des séries qui n'en finissaient plus. Les titres de fantasy pour adultes ne m'intéressent pas : la fin est toujours la même.

Pourquoi une double narration, le magicien et son djinn ?

Plutôt que d'avoir un jeune magicien comme Harry Potter, j'avais envie de créer u