Programmeur dans une base militaire britannique, Cooper James reçoit un jour une boîte à café remplie de cendres. L'inscription le fait tourner de l'oeil : «Jack Reever, dcd». Il décide d'enquêter aux Etats-Unis sur le responsable du colis funèbre. Electrons libres raconte la quête d'un père disparu, sculpteur déjanté déterminé à reconvertir les déchets nucléaires en art et pour lequel James Flint s'est inspiré de la vie de James Acord. Le roman est drôle et labyrinthique. Entretien.
Pourquoi vous être inspiré de la vie de James Acord ?
J'ai trouvé en James Acord ce que je cherchais. C'est un personnage charismatique, un raconteur d'histoires fabuleux et un artiste fascinant. Habitus traitait des faits scientifiques, je voulais faire de même avec une vie : un semi-documentaire sous forme de roman. Quant à l'industrie nucléaire, j'ai passé des mois en 1997 à travailler sur un long article à ce sujet pour Wired. Le pouvoir nucléaire est très important, car il représente la stabilité du circuit électrique dans beaucoup de pays occidentaux, une source dont dépend fortement l'informatique. James Acord me donnait un accès direct au coeur du nucléaire.
Son histoire est-elle aussi incroyable ?
Aussi incroyable que celle de Jack dans le roman, peut-être même plus. Il n'a bien sûr jamais disparu dans la nature et n'est pas le père d'un enfant abandonné, mais presque tout ce qui arrive à Jack est puisé dans la vie d'Acord.
Comment avez-vous imaginé Atomville, la ville américaine où s'achève