Menu
Libération

Colin Wilson. Fil d'Ecosse.

Article réservé aux abonnés
publié le 19 janvier 2006 à 20h06

Membre du club très fermé des «jeunes hommes en colère», aux côtés notamment de John Osborne et Kingsley Amis, le prolifique Colin Wilson s'est fait connaître outre-Manche par son irrépressible goût des univers parallèles et des zones interdites. Essayiste, il a créé des liens fascinants entre l'occultisme, la pulsion criminelle et la sexualité déviante, reprenant ces thématiques sous l'angle de la création romanesque au fil de livres comme la Cage de verre, la Pierre philosophale ou le Dieu du labyrinthe. Il n'est pas étonnant de le voir apparaître au sommaire de la nouvelle série «Néo» d'Hélène Oswald avec une fiction parue en 1971 et que feu Jacques Bergier aurait certainement qualifiée de «manuel de l'histoire invisible» comme il le faisait des meilleurs romans de John Buchan. Car c'est sous l'invocation de l'auteur des Trente-neuf marches et de la Centrale d'énergie que s'ouvre l'histoire du héros de Wilson, musicien londonien soudain propulsé dans une étrange aventure. L'expérience secrète à laquelle un groupe de scientifiques veut l'associer le conduit en Ecosse, dans un décor dont Wilson dit qu'il évoque un paysage dessiné par Arthur Rackham et au centre duquel se tient cette «chambre noire» destinée à tester les capacités sensorielles du héros. Mais celui-ci comprend qu'un enjeu bien plus large se dissimule derrière cette initiation et le lecteur découvre les composantes d'une intrigue internationale.

Black room s'inscrit de manière très originale dans le vaste conte