L'Eté commence par la représentation extrêmement réaliste de la transformation chirurgicale d'un sexe d'homme en sexe de femme. C'est une progression : le premier tome (le Printemps, 2004) de ce roman graphique s'ouvrait sur la représentation de l'appareil génital féminin et des différents moyens de contraception. Dans le Printemps, on avait aussi fait la connaissance des héros, ou plutôt des héroïnes, de cette histoire : la métisse Marie, la blonde et ronde Véra, la brune et mexicaine Sylvie, de leurs histoires de coeur, de sexe, de contraception, donc, et de boulot. Autour d'elles, des hommes : Paul, l'amoureux de Marie, Joao, un Brésilien à qui aucun être humain (fille, garçon ou travesti) ne résiste. Marie est enceinte de Paul, mais fâchée avec lui. Va-t-elle se faire avorter ? Josie est travesti, va-t-il se faire opérer ? Tous deux sont amoureux de Joao, Joao leur ment à eux deux, comme à tous ceux qu'il séduit et abandonne les uns après les autres.
Quand l'Eté commence, donc, la pauvre Josie vient de se faire opérer et met imprudemment beaucoup d'espoir dans sa relation avec Joao. On l'abandonne dans une canicule urbaine et estivale pour suivre nos autres personnages qui transportent leur blues, leurs états d'âme et leurs questions existentielles au bord de la mer. En plus des problèmes sus-évoquées, il est question d'enfants hurleurs qui pourrissent les voyages en train, de méduses qui pourrissent les bains de mer, et de petits garçons qui sont malades mais aiment la v