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Libération

Vivre et laisser pourrir

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publié le 16 février 2006 à 20h21

Il ne vous reste qu'un mois pour soumettre vos propositions de communication aux organisateurs du colloque «James Bond (2) 007 : histoire culturelle et enjeux esthétiques d'une saga populaire», qui aura lieu l'an prochain à Paris, du 16 au 18 janvier. On croyait que la recherche se tournait les pouces, tripotant mollement le virus H5N1 en attendant les vacances, transmutant vaguement des radionucléides à vie longue avant un week-end au ski. Eh bien, pas du tout. Des scientifiques plus réveillés que les autres ont repéré que le prochain James Bond allait surgir dans les salles le 17 novembre et qu'il fallait, toutes affaires cessantes, faire le point sur nos connaissances en la matière.

«Dans le sillage immédiat de la sortie française de Casino Royale, ce colloque se proposera de se pencher sérieusement sur le cas James Bond», préviennent ses trois organisateurs, lesquels n'émargent pas au service promo du film mais dans des maisons a priori honnêtes : Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines (université de Versailles), département des arts du spectacle de l'université de Nanterre, et Bibliothèque nationale de France. L'oeuvre immense de Ian Fleming semble avoir enfin trouvé des institutions à sa mesure.

Bien que spectaculaire, ce déploiement d'intelligence ne doit pas intimider les éventuels contributeurs : «Toutes les approches méthodologiques sans exclusive seront examinées dans une volonté de favoriser l'interdisciplinarité.» C'est bien sympathique. Toutefoi