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Libération
Interview

Eyrolles flippe.

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A l'Assemblée, le gouvernement joue un sale tour aux éditeurs.
publié le 9 mars 2006 à 20h34

Revenu à l'Assemblée nationale mardi, le projet de loi sur l'adaptation du droit d'auteur à l'ère du numérique continue à déchaîner les passions. Au milieu des déchirements du monde politique et des affrontements des lobbies sur les thèmes de la «licence globale» et de la protection des outils antipiratage, la voix de l'édition brillait jusqu'à présent par son silence. Une discrétion confortant un peu l'idée que les enjeux en discussion ne concernaient guère que l'audiovisuel (musique et cinéma), alors même que l'extension progressive des téléchargements à tout le domaine de l'écrit semble pourtant une hypothèse en voie de réalisation accélérée. Au demeurant, et malgré les pressions intensives déployées par le monde des bibliothèques et de la recherche, le texte de loi, dans la version présentée par le gouvernement en décembre, respectait les garanties attachées à la propriété littéraire auxquelles s'accrochent les éditeurs. Les exceptions au droit d'auteur y apparaissaient restreintes au maximum. Les éditeurs, apparemment, auront eu tort de s'y fier. Réveil cuisant cette semaine : la nouvelle mouture du texte gouvernemental les confronte brutalement à deux dispositions qui, à quelques jours de l'inauguration du Salon du livre par Jacques Chirac, sèment la stupeur et la colère à Saint-Germain.

Mise au point avec Serge Eyrolles, président du Syndicat national de l'édition.

Ne vous réveillez-vous pas un peu tard sur ce projet de loi «Droit d'auteur et numérique» ?

Nous ne nous so