C'est un peu une divine surprise : placé sous le signe des «Francophonies» (festival, dont il aura été la rampe de lancement et qui se poursuivra jusqu'au 9 octobre), le 26e Salon du livre s'est avéré un succès. Serge Eyrolles (président du Syndicat national de l'édition) l'a crédité hier, au cours de la conférence de clôture, d'une hausse de fréquentation évaluée, en première estimation, à 5,43 %, tout en confessant avoir «eu quelques inquiétudes».
De fait, on ne se bousculait guère dans les travées de la Porte de Versailles vendredi et samedi. Malgré une soirée d'inauguration très courue jeudi (21 173 visiteurs, soit +16 %), la concurrence du «Printemps du cinéma» (la manifestation municipale qui a mis les films à prix réduit pour les Parisiens) et les manifestations de samedi contre le CPE semblaient avoir détourné le public du week-end vers d'autres horizons. Le Salon n'a démarré pour de bon que dimanche (affluence record, en hausse de 12 %) et a rattrapé la réussite dans la foulée : 174 000 entrées, au global, contre 165 000 en 2005, d'après Serge Eyrolles. Les ventes réalisées sur les stands en ont profité. Gallimard, l'Ecole des loisirs et les éditions Eyrolles auraient ainsi augmenté leur chiffre d'affaires de 10 % par rapport à l'année dernière, Plon de 15 %, Viviane Hamy de 20 %, Le Diable Vauvert de 30 % et P.O.L de 50 %... Quant au pavillon d'honneur, tenu par la librairie Gibert, il a accueilli 11 000 clients et vendu 17 500 titres de littérature francophone.
L'an