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Libération
Critique

Trolls de rencontre

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Nouvelle aventure d'Artemis, l'antihéros de l'Irlandais Eoin Colfer.
publié le 30 mars 2006 à 20h46

Les allergiques aux trolls irascibles, gobelins squameux, nains flatulents, elfes intelligents, ou ceux, souvent plus rétifs encore, à la très haute technologie, passeront leur chemin. Les autres se rueront, si ce n'est déjà fait, sur Opération Opale, le quatrième tome et petit dernier de la série «Artemis Fowl». Ceux qui n'entrent dans aucune des deux catégories iront directement à la case départ et plongeront sans doute, avec les milliers d'aficionados d'une quarantaine de pays, dans le chaudron à gros bouillons de ces récits aussi échevelés que scientifiquement avérés. Des brevets high-tech de l'inventeur Foaly à l'existence même d'un peuple de fées sous nos pieds.

Si leur présence nous échappe, c'est que leur avancement technologique, bien au-delà du nôtre, leur permet de déjouer nos sens, notre intuition et même notre sacro-sainte raison : c'est la théorie qu'Eoin Colfer, auteur irlandais d'une quarantaine d'années, s'applique, au fil des romans, à nous démontrer.

Dès le début, Artemis, prodige de 12 ans au visage pâle de vampire et désirs délictueux fort éveillés, a, de son côté, non seulement repéré le peuple souterrain, mais il ambitionne avec l'aide du fidèle Butler, Eurasien à carrure de videur de boîtes de nuit, de dérober leur Livre en alphabet gnomique qu'il est le seul humain à pouvoir déchiffrer. Un larcin qui pourrait «entraîner l'effondrement de deux civilisations et précipiter la planète dans une guerre interespèces». Trois tomes plus tard, les imbroglios fré