Pour l'ensemble de la vie artistique et culturelle française, il est important que M. Bozonnet, actuellement administrateur général de la Comédie-Française, nous donne quelques précisions supplémentaires quant à sa décision de retirer la pièce de Peter Handke de la programmation de ce théâtre. Et ce, après une lecture du Nouvel Observateur rapportant la présence M. Handke à l'enterrement de M. Milosevic.
L'une de ces précisions tient en une question. Cette décision signifie-t-elle que tous les auteurs absents de ces mêmes obsèques, seront prochainement présentés à la Comédie-Française ?
On suppose que devant l'affluence de textes produite par cette nouvelle situation et devant les difficultés qui en découleront, M. Bozonnet a prévu des critères supplémentaires plus discriminants que «cette pièce est très belle» ou ce genre de choses.
Quels pourront être ces critères ? L'Irak ? L'Iran ? La Constitution européenne ? L'interdiction de fumer dans les lieux publics ? Le CPE ? Il serait utile pour l'avenir du théâtre français qu'on procède rapidement à une clarification publique de ces critères.
Si M. Handke avait tué M. Milosevic en place de n'assister seulement qu'à ses funérailles et d'y prononcer un court discours, sa pièce aurait-elle eu plus de chance d'être présentée à la Comédie-Française ?
Considérant cette interdiction, les auteurs doivent-ils dorénavant intégrer à leur notice biographique les obsèques auxquelles ils ont assisté ? Celles où ils ne se sont pas rendus ? Doit-on