Au moins, c'est la guerre. Une guerre bavarde, bruyante, où les armes se comptent en chapitres, remplies de longues déclarations. Finies les positions de repli et les silences en guise de réponse. De ce point de vue, il faut rendre grâce au bon docteur Accoyer d'avoir réveillé tout ce petit monde en déposant à l'automne 2003 un amendement autour des psychothérapies, qui a permis de mettre le feu aux poudres. Rendons grâce également aux chercheurs de l'Inserm qui en publiant en février 2004 un rapport d'expertise sur les différentes psychothérapies dont le résultat a été une ode aux thérapies cognitives et comportementalistes ont jeté de nouvelles braises. Et il serait injuste de laisser de côté le coup éditorial des éditions des Arènes qui, en éditant en septembre 2005 le Livre noir de la psychanalyste, ont fait s'emballer le conflit, tant les attaques qu'il contenait étaient violentes. Freud n'étant qu'un menteur et un escroc, et ses enfants, de vulgaires assassins qui n'ont eu de cesse que de brutaliser les parents d'autistes, de pathologiser les homosexuels, et de tuer les toxicomanes en leur refusant pour de mauvaises raisons les produits de substitution, cela en pleine épidémie de sida.
Dans ce combat, Jacques-Alain Miller (gendre de Lacan et fondateur de l'Ecole de la Cause) a été le premier à réagir. Non seulement en termes politiques avec les Forums psy, mais également en termes éditoriaux puisqu'il a été à l'origine de l'Anti-Livre noir de la psychanalyse. Un ouv