Laure Adler, dans sa biographie de Marguerite Duras (Gallimard, 1998), disait avoir cherché en vain dans quel lycée celle-ci avait préparé la première partie du bac. Jean Vallier a trouvé. C'était à Auteuil, à l'Ecole Scientia. C'était Marguerite Duras, première partie, apporte des précisions sur la préhistoire durassienne. Une mine n'avait pas été exploitée : les souvenirs de Rembauville-Nicolle, le cousin Paul, témoin important de la jeunesse, que viennent compléter les confidences de Marguerite Donnadieu à son «petit journal», inédit pêché dans les archives de l'Imec. Duras doit au cousin Paul, fou amoureux d'elle, la découverte de la côte normande au début des années 30.
«L'amant de Neuilly», futur vice-consul, s'appelait Frédéric Max ; auparavant, Marguerite Donnadieu tomba enceinte l'année de ses 18 ans d'un dénommé Lecoq. Comment ils réussirent à faire passer l'avortement pour une appendicite auprès de Mme Donnadieu mère, laquelle, soit dit en passant, acceptait sans vergogne l'argent que donnait Lecoq à la petite, on a du mal à comprendre. Jean Vallier refuse la psychologie. Il ne se fie pas non plus aux textes ou aux déclarations de l'intéressée, sourd au «mélange d'affabulation et de détails pratiques, souvent calqués sur le réel» qui a, selon lui, piégé les biographes précédent (e) s. Marguerite «prostituée» par sa mère lors de l'épisode de l'amant chinois, Marguerite «battue», il n'y croit pas. Pas plus qu'à l'inceste avec le petit frère. Il est arrivé à Paul Remb