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Libération
Critique

Ça c'est Paris

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Quatre albums pour ceux qui sont restés des vrais gosses de Pantruche.
publié le 29 juin 2006 à 21h36

Qu'on y grandisse ou pas, lorsqu'on est enfant, Paris se situe toujours un peu au-delà du connu, dans un espace à la fois fictif et doté d'une grande charge de réalité. Une globalité mouvante qui nous entoure comme les bras d'un colosse en gelée. Quatre albums éclairent à leur manière la Ville lumière. Commençons par l'arrivée : Destination Paris. Les auteurs, l'une journaliste, l'autre romancier, nous y promènent dans l'histoire ­ du Moyen Age à nos jours ­ et la géographie ­ une vue de haut de l'escargot aux faux airs de jeu de l'oie, parcs et canaux ; ou encore de cinéma, en musées et sorties, y compris la nuit. Les lumineuses vignettes, façon BD, opèrent comme ces longues-vues à pièces à disposition des touristes, en plus drôles et mieux focalisées. Nous croiserons Haussmann, Brassaï, Brassens ou Carné, des Russes, des Italiens, des Portugais, des églises, des mosquées. Ne pas repartir sans répondre au «Quiz des têtes de veau pour mesurer si tu es un vrai Parigot».

Chez Parigramme, Masumi, une illustratrice japonaise, propose un grand livre jeu. A la manière des Où est Charlie de Martin Handford, il s'agit de retrouver Théo, un tout petit garçon à foulard rouge qui cherche son chien et un ballon jaune envolé. Champs-Elysées, canal Saint-Martin, Saint-Germain-des-Prés défilent. La précision du trait qui cumule les détails familiers, plantes, pavés, signes architecturaux infinitésimaux, pigeons, panneaux de signalisation, est à double tranchant : la saturation des repères c