Menu
Libération

Raparito kiss

Article réservé aux abonnés
par
publié le 29 juin 2006 à 21h37

Chers amis de l'Association Stendhal de Grenoble, juste un mot de votre trésorier pour signaler à ceux qui ne sont pas à jour de leur cotisation 2006 qu'il n'est pas trop tard pour bien faire ! Cette modeste contribution (20 euros pour les individuels et 30 euros pour les couples) est essentielle pour la poursuite de notre action.

Dois-je rappeler que nous venons de casser les pieds à la moitié du pays afin d'obtenir de l'Etat qu'il préempte, la semaine dernière à Drouot, les 570 pages du Journal de Stendhal qui manquaient encore à la bibliothèque de notre ville ? Moyennant 936 942 euros puisés en majeure partie dans les fonds publics, ces pages autographes de notre auteur favori seront bientôt ici, presque dans nos mains. C'est une victoire d'autant plus remarquable que notre bibliothèque municipale, comme vous le savez, possède déjà 16 000 feuillets du Journal. Alors, quelques centaines en plus ou moins, et surtout à ce prix-là !, aurait-on pu objecter.

Des esprits mal intentionnés tentent de faire accroire que la montagne de papier sur laquelle Stendhal a relaté ses soirées libertines et ses états d'âme de consul neurasthénique n'est pas d'un intérêt foudroyant. Certes, tout cela est écrit dans un sabir franco-italiano-anglais parfois très opaque. Quelqu'un peut-il nous dire ce que l'écrivain avait en tête lorsqu'il a noté, le 7 juin 1810 : «Malgré tout je m'accrochai à good and sufficientemente raparito kiss» ? Mais n'oublions pas qu'il y a aussi des passages formidables :