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Libération

Adèle Blanc-Sec T.7 «Tous des monstres!» Trois séquences à la loupe

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publié le 12 août 2006 à 22h55

Page 27, cases 4 et 5

On peut suivre Adèle à la trace dans Paris, moyennant quelques chausse-trapes. Dans cette balade nocturne à Montmartre, on reconnaît nettement les escaliers du passage des Abbesses avant que les personnages ne se retrouvent sur la place du même nom. Si Moebius ou Bilal (voir les semaines précédentes) sont de grands compositeurs d'images, Tardi est surtout un as du montage, raison pour laquelle on a choisi de montrer ses cases par paquets. Ici, dans un raccord très classique au cinéma (trajectoire montrée de face puis de dos), il pose le masque rouge de l'homme sur la rambarde de l'escalier sans attirer autrement notre attention. Avec Tardi, il se passe des choses dans l'image, mais il s'en passe surtout de drôles entre les images.

Page 4, cases 1 à 4

Quand Little Nemo rencontre Eisenstein. Très mauvais esprit, ce septième volume d'Adèle Blanc-Sec commence par faire valdinguer un bébé dans les airs, sur le mode comique et fantastique. On observe l'invasion des cases par des tentacules délicieusement style nouille, évoquant fortement les cauchemars de Winsor McCay dans Slumberland. L'action se passe après la guerre, un poilu drague une gouvernante. La troisième case les oppose de façon amusante: lui mains ouvertes avec point d'interrogation, elle mains sur la bouche (interdiction redoublée par la croix noire sur son corsage) étouffant un unique «A» au graphisme volontairement flageolant. L'enfant, lui, a l'air de bi