On attendait la Corée du Sud, et puis on s'est mis à espérer l'Inde. Et... on attend toujours. A six mois du prochain Salon du livre (du 23 au 27 mars 2007), le futur invité d'honneur de la manifestation n'est toujours pas désigné. Du jamais vu. Cette situation inédite commence à perturber les organisateurs de la manifestation, même s'ils s'efforcent d'afficher un front zen. «Nous serons fixés le 20 septembre», se borne à assurer stoïquement Serge Eyrolles, président du Syndicat national de l'édition.
Normalement, le suspense n'aurait pas dû avoir cours. Il n'aurait pas dû, en tout cas, durer plus que le temps d'une réunion de presse. Traditionnellement, en effet, c'est à l'ultime fin de la conférence de clôture d'un salon qu'on annonce l'hôte d'honneur de l'année suivante : le pays qui tiendra le pavillon vedette, celui dont une quarantaine d'auteurs seront reçus pendant une semaine sous les projecteurs et les feux médiatiques. Las ! Le 22 mars dernier, la procédure a connu un couac. Pour la première fois, l'annonce du prochain invité a fait défaut au menu de la conférence. Pressentie, mais peut-être un peu tard (pour des raisons non précisées mais qui semblaient imputables à une certaine désorganisation interne, à l'époque, du SNE), la Corée du Sud avait décliné l'honneur.
Défection contrariante, fâcheusement voyante, mais pas vraiment grave. Comme ne manqua pas de le faire remarquer Serge Eyrolles, il restait du temps pour se retourner. Les éditeurs, en l'occurrence,